Prévisions sur l’activité du bâtiment pour 2015 et 2016

Toute l'actualité et prévision du bâtiment pour 2015 et 2016
« Quand le bâtiment va, tout va ! » selon le vieux proverbe qui ne cesse de se vérifier…

Depuis le déclenchement de la crise des « subprimes » en 2008, les mauvaises prévisions du bâtiment s’enchaînent ; les analystes admettent l’existence d’une bulle spéculative immobilière d’un niveau historiquement anormal et qui devrait obligatoirement se résorber avant toute reprise du marché. Des banques comme BNP Paribas et Natixis estimaient en 2010 que la baisse des prix serait comprise entre 10 % et 40 % ; depuis, malgré un pic en 2012, le marché se résorbe et le mètre carré perd de sa valeur. La tendance devrait se poursuivre en 2015 et 2016.

Les prix de l’immobilier en berne mais des échanges en hausse

L’actualité du bâtiment ne devrait pas s’améliorer dans l’immédiat. L’agence Xerfi, spécialisée dans les expertises économiques, pronostique des baisses de prix de 2,7 % pour l’année 2015 et 1,1 % en 2016. Ces chiffres sont à comparer à ceux de 2014, où l’INSEE a constaté une baisse de 2,0 % sur l’année. L’embellie attendue par tout professionnel du bâtiment n’est donc pas pour tout de suite.

Les lois Duflot et Scellier n’auront pas suffi à enrayer la chute des prix. Pire, elles auront handicapé les transactions dans le neuf, « favorisées » par les mesures ; les prix y ont baissé, mais plus légèrement que dans l’ancien (-0,2 % contre -2,2 %), tandis que les mises en chantier et réservations de logement se sont effondrées.

Xerfi prévoit néanmoins une meilleure situation au niveau de ces transactions, qui devraient augmenter à mesure que les prix baissent sur les deux années à venir. Les mises en chantier devraient même augmenter dans le neuf.

Une embellie dans le domaine des aides financières

Ces bonnes prévisions du bâtiment seraient moins le résultat des politiques françaises que d’un nouveau climat européen, même si l’élargissement des aides à l’accession à la propriété – et notamment du prêt à taux zéro – devrait encourager les transactions et améliorer l’actualité du bâtiment. Le marché bénéficiera des aides de l’Union européenne et de la nouvelle politique de la BCE en faveur des banques, qui aideront à maintenir des taux d’intérêts bas, favorables à l’activité des artisans spécialisés en construction maison et rénovation maison.

Les disparités régionales toujours marquées

Le monde professionnel du bâtiment doit cependant rester circonspect sur les effets de ces bonnes nouvelles. Le caractère national et européen de ces aides financières pourrait toutefois ne pas être ressenti à l’identique sur tout le territoire français. Les baisses des prix seront diversement ressenties entre le département le plus cher – qui demeure Paris, avec plus de 8 000 € au m² – et le moins onéreux, la Creuse (908 € m²).

Parmi les grandes villes, selon MeilleursAgents.com (qui calcule son indice sur les critères du prix, de la rapidité des transactions et de l’accessibilité des logements), celles qui devraient connaître la meilleure santé immobilière sur les prochaines années sont Nantes et Strasbourg, tandis que Lille et les métropoles de la côte méditerranéenne seraient en moins bonne posture. Paris, Lyon, Bordeaux et Toulouse sont dans la moyenne.

Les artisans spécialisés dans la construction maison et la rénovation maison devraient donc profiter d’une perspective légèrement plus favorable en 2015 et 2016 malgré la persévérance de la baisse des prix.