Lors de son dernier meeting vendredi 14 septembre, en présence des élus et d’environ 300 émissaires d’ONG, François Hollande a confirmé sa volonté d’appliquer ses promesses de campagne.
Après la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, prévue pour la fin de l’année 2016, l’abandon, durant son quinquennat, de l’exploitation du gaz de schiste, si décriée pour ses dégâts environnementaux et la création d’un nouveau modèle agricole, avec la réduction de l’usage de pesticides afin de préserver la biodiversité, en créant pour ceci une Agence nationale de la biodiversité, François Hollande met en place ses objectifs. Comme l’ADEME, cette agence soutiendra les collectivités locales, les entreprises et associations afin de protéger l’environnement.
La rénovation thermique des logements, remise aux normes de l’isolation thermique
François Hollande relance également, son autre grande ambition, s’attaquer à la rénovation énergétique avec l’isolation thermique de près de d’un million de logements par an (400 000 logements neufs construits par an et 600 000 logements anciens rénovés). Cet objectif ambitieux devra malgré tout mettre en œuvre des méthodes financières afin d’aider les propriétaires dans cette remise aux normes, pour dégager de nouveaux financements et une entrée en application d’une loi souhaitée pour le début de l’année 2013. L’objectif final de François Hollande, « faire de la France la nation de l’excellence environnementale. »
Aujourd’hui c’est près de 4 millions de logements anciens qui sont à rénover, par manque d’isolation totale ou partielle. L’investissement lié à la rénovation d’un million de logements, pour commencer, est énorme, puisqu’on annonce 15 milliards d’euros, nécessaires à un tel projet.
Comment réaliser de réelles économies d’énergie avec une bonne isolation thermique.
Pour parvenir à de réelles économies d’énergie, il faudra associer à ce projet d’isolation thermique, l’accroissement de l’utilisation des énergies renouvelables, en adéquation avec les objectifs fixés par le grenelle de l’environnement, à savoir atteindre les 20% pour 2020.
Les premiers dispositifs de financement prévus, pour la réalisation de ce projet d’ampleur, sont le relèvement des plafonds du livret A, du livret du développement durable ainsi que la mise aux enchères à compter du 1er janvier 2013 des quotas de CO2 octroyés aux grandes entreprises productrices de gaz à effet de serre pour ainsi générer près de 600 millions d’euros destinés à la rénovation thermique (estimation donnée par une source proche du dossier).
Tous ces projets écologiques comme l’isolation thermique, les éco-technologies ou encore les énergies renouvelables seront traités en priorité par la future banque publique d’investissement qui verra le jour en fin d’année 2012.
François Hollande prévoit sur un plan européen, un objectif de 40% d’énergies renouvelables pour 2030 et 60% pour 2040, projet ambitieux mais indispensable qui va au delà des 20% prévus pour 2020, avec les 27 autres pays de l’Union Européenne et qu’il devra défendre lors des discussions avec ces mêmes partenaires.