Le bâtiment et l’artisanat : une légère baisse de l’activité en 2015

Dans un récent communiqué, la Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment établit un recul de 3 % au 1er trimestre 2015 pour l’activité de l’artisanat du Bâtiment, par rapport au même trimestre de l’année précédente. La trésorerie des entreprises est également impactée.

L’économie du bâtiment en danger

C’est un fait : les entreprises artisanales sont les premières impactées par les fluctuations de la conjoncture économique, malgré la baisse des taux d’intérêt, de l’euro et du coût de l’énergie qui intervient pour relancer la croissance.

Depuis 3 ans, « l’économie du bâtiment souffre et nécessite plus que jamais un appui et un accompagnement des entreprises, notamment par le biais des banques », souligne ainsi Patrick Liébus, Président de la CAPEB*.

On constate ainsi que près de 34 % des professionnels et des artisans font état d’une détérioration de leur trésorerie, contre seulement 5 % qui soulignent une amélioration. Ainsi au premier trimestre 2015, 47 % des artisans et constructeurs déclarent un besoin en trésorerie, dont 53 % un besoin supérieur à 10 000 euros.

La dégradation du secteur s’explique ainsi par une chute de 6 % dans le domaine de la construction de maison neuve, ainsi que par une baisse des activités d’entretien et de rénovation maison, malgré une légère progression des travaux d’amélioration de la Performance Energétique après deux trimestres successifs en recul*.

Les constructeurs sont donc face à une crise des chantiers, avec un net repli de 10,51% pour 351 100 unités sur un total de 12 mois cumulés. La construction de maison neuve est donc à son plus bas niveau depuis 5 ans, malgré la politique de révision méthodologique de la statistique publique.*

 

RT2015 : vers la simplification de la RT2012

Concrètement, la RT2012 intervenait dans le cadre d’une volonté des pouvoirs publics à abaisser les niveaux d’émission en dioxyde de carbone. Aujourd’hui, la RT2015 propose de mettre en œuvre de nouvelles mesures qui visent à optimiser l’usage de l’énergie.

Les travaux d’amélioration de la Performance Energétique engagés avec les aides de l’Etat devraient ainsi permettre de créer 75 000 emplois, tout en permettant aux particuliers de se tourner vers des travaux de rénovation maison et d’isolation, grâce à des dispositifs dérogatoires spécifiques (TVA à taux réduit, crédit d’impôt pour la transition énergétique et eco-prêt à taux zéro, etc..).

Selon le président de l’ADEME Bruno Levechin, « 35 000 entreprises sont à ce jour labellisées RGE (Reconnu Garant de l’Environnement, NDLR), soit 4 000 de plus par mois »*.